Centre et sommet de la célébration, la prière eucharistique est à la fois action de grâce et consécration. L'action de grâce s'exprime surtout dans la Préface, adaptée au temps liturgique, et à laquelle l'assemblée répond par le Sanctus, qui reprend les paroles entendues par le prophète Isaïe. La consécration, par la reprise des paroles de Jésus lors de son dernier repas, est précédée de l'épiclèse, c'est-à-dire de l'invocation de l'Esprit Saint pour qu'il réalise la présence du Corps et du sang du Christ. Ce n'est pas la matière du pain et du vin qui sont changées, mais ce que les Anciens appelaient la substance. Le problème est que dans le matérialisme qui règne de nos jours, substance est devenu synonyme de matière, ce qui produit bien des confusions.
Après la consécration, le prêtre élève le Corps puis le Sang du Christ ; les fidèles les regardent pieusement, puis s'inclinent en signe de respect pendant que le prêtre plie le genou.
L'Anamnèse chante la signification de ce qui vient de s'accomplir : rappel de la mort, célébration de la résurrection, attente du retour du Seigneur.
En offrant non plus le pain et le vin mais le Corps et le Sang du Christ, l'Eglise invite les fidèles à s'offrir eux-mêmes en s'unissant au sacrifice du Christ. Elle intercède aussi pour les vivants et les morts, et manifeste ainsi que chaque célébration se fait en communion avec toute l'Eglise, au delà du temps et de l'espace.
Le prêtre chante ou dit la doxologie : Par Lui... exprimant que le but ultime est la gloire du Père. Toute l'assemblée approuve en répondant Amen.