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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 09:47
 
 
 
 
 

« Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14).

C’est dans ce monde de terreur, de violence et de mort que Jésus, le Fils de Dieu a planté sa tente. Le Seigneur passe dans notre vie ébranlée par des événements tragiques. Il vient là où soudain la mort jaillit.

Que peuvent dire les chrétiens sur ce qui s’est passé le 7 janvier et le 13 novembre derniers ? Que peut faire l’Église ? Nos mots sont parfois si pauvres, nos actions de paix et de fraternité si petites et tant de fois anéanties.

Notre premier devoir est de compatir envers ceux qui ont été touchés par les attentats.

Nous pouvons ensuite prier : « Dieu de paix, apporte ta paix à notre monde violent : la paix dans le cœur de tous les hommes, la paix entre les nations de la terre. Fortifie-nous dans l’espérance et donne-nous la sagesse pour œuvrer inlassablement pour un monde de justice et de paix. »

Il nous faut dire ensuite que nous croyons en un Dieu qui nous accompagne dans la détresse et non en un Dieu qui punit et anéantit les pécheurs : « Je ne ne prends pas plaisir à la mort de qui que ce soit, oracle du Seigneur. Convertissez-vous et vivez ! » (Ez 18, 32).

Le risque est toujours de tomber dans la conception de ceux qui sèment haine, terreur et division en mettant Dieu au service de leurs idées et de leurs décisions. Cette instrumentalisation de Dieu est inadmissible. Ce n’est pas en ce Dieu que les chrétiens croient. Et si le mal répond au mal, quand le mal finira-t-il ?

« Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14).

Le Christ est venu planter sa croix et sa victoire au cœur de nos vies. L’hymne du Vexilla Regis écrite par le poète chrétien Venance Fortunat, évêque de Poitiers, et chantée pour la première fois le 19 novembre 569 peut nous servir de prière en ces temps difficiles. Pendant les guerres de Vendée, c’était l’hymne que chantaient les vendéens avant la bataille, en particulier la strophe « Ô crux ave, spes unica :

Je te salue, ô Croix, seul espoir des vivants
En ces jours douloureux de larmes s’abreuvant,
Augmente aux cœurs des bons l’immortelle justice,
Et pardonne aux pécheurs leur mortelle malice. »

La parole que l’Église peut dire n’est même pas une parole (devant l’horreur, le mieux est de se taire), mais un signe : la croix. Dieu dépose sa vie sur la croix, instrument de supplice transfiguré par la vie du Christ.

La croix est la table de l’eucharistie où Dieu dépose la coupe du salut.

La croix et la crèche où Jésus naît se rejoignent. « De la crèche au crucifiement, Dieu nous livre un profond mystère. De la crèche au crucifiement Dieu nous aime inlassablement » (Chant de Noël Il est né le divin enfant).

Je souhaite que Noël soit cette année, pour les croyants et les non-croyants un moment d’espérance, de bonheur passé en famille, de lumière apaisante alors que nous sommes touchés par des événements dramatiques. « Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le monde, illumine tout homme » (Jn 1, 9).

Que le Dieu de la paix vienne habiter nos cœurs !

 

Agen, le 8 décembre 2015

 

Mgr Hubert HERBRETEAU
Évêque d’Agen

 

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 09:25
Avent

 Avec le mois de décembre nous commençons à nous orienter vers Noël, fête de la naissance de Jésus, que l'on salue du titre de Prince de la Paix. A cette occasion, nous entendrons chanter « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. » Et nous nous réjouirons à cette évocation.

            Ce titre de Prince de la Paix pourra nous rappeler que dans l'Évangile un autre prince est cité, qui n'est pas spécialement du même bord que celui-ci.
On le nomme Prince de ce Monde, mais il est aussi connu, ou plutôt méconnu, comme Accusateur, Père du Mensonge, Ennemi du Genre Humain. Certains le voient partout, mais d'autres ont compris que sa ruse la plus efficace est de se faire oublier pour agir incognito.

            Les hommes n'ont pas besoin de lui pour s'entre-déchirer, mais quand la haine les aveugle, ne reconnaît-on pas qu'ils sont poussés par des forces qui les dépassent ?

            Ces forces maléfiques prennent principalement aujourd'hui un déguisement religieux. Il y a peu de temps, c'était au nom de la Liberté, de la Nation, de la Race, du Prolétariat, de la Civilisation que l'on a massacré ouvertement, pendant que pour le Profit on le faisait sans le dire. Que ne fait-on pas aussi, au nom de l'Égalité !

            Un simple regard sur le passé récent permet de voir que chaque fois qu'un système politique refuse le Prince de la Paix, il sème la mort et la désolation. Que ferons-nous pour aider nos contemporains à comprendre qu'en lui seul notre monde peut trouver un équilibre qui soit autre chose qu'un équilibre de terreur ?                                                                   JJ. Fauconnet

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25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 20:00
Paix sur la terre aux hommes qu'il aime!

Paix sur la terre aux hommes qu'il aime !

Voilà le message de Noël proclamé par les anges. Il peut paraître dérisoire quand on voit ce qui se passe dans notre monde. Non seulement des conflits armés ensanglantent les peuples, mais toute sorte de luttes enveniment les relations entre groupes et entre personnes. C'est que nous n'écoutons que la moitié du message : les anges disaient d'abord « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ».

Si nous négligeons la gloire de Dieu, le rayonnement de son amour pour nous, il n'est pas étonnant que la paix ne règne pas sur terre. Car plutôt que de se réjouir de cette gloire de Dieu qui se manifeste en nous sauvant, les hommes recherchent leur propre gloire et c'est toujours au dépends des autres. On voit certes bien des luttes pour le pouvoir politique, et les peuples en font les frais, mais un autre mal ronge notre siècle, un mal dont la fête de Noël pourrait nous guérir si nous la prenions au sérieux.

Faute de reconnaître la gloire de Dieu, les hommes ne connaissent plus les différences, ne s'intéressent plus à la qualité, mais ne recherchent plus que la quantité. Ils sont fascinés par les grandeurs mesurables et l'on nous abreuve de chiffres qui devraient croître sans cesse. Le gigantisme sévit à tous les niveaux : les villes tentaculaires attirent les populations, les entreprises géantes absorbent moyennes et petites, et dans nos campagnes il faudra refaire les routes pour que les tracteurs puissent y passer. Sans compter les rémunérations de certains sportifs ou dirigeants.

Vous me direz qu'à l'opposé il y a la miniaturisation, et que des puces minuscules peuvent contenir d'énormes quantités d'informations. C'est vrai, mais c'est le même propos : toujours plus de pouvoir ! Toujours plus de puissance. Cela économise bien du travail, mais est-ce que ça nous rend plus heureux ? D'autant que cette frénésie laisse au bord du chemin ceux qui n'arrivent pas à suivre...

La fête de Noël nous montre le mouvement inverse. Dans la pauvreté d'une étable, un enfant qui vient de naître. Quoi de plus faible, quoi de plus petit ? Pourtant ce n'est pas n'importe qui : l'Eglise reconnaît en lui le Fils du Dieu Très Haut, le Messie espéré par Israël, celui que tous les peuples attendaient. On le dit sauveur du monde, mais en quoi et de quoi vient-il nous sauver ?

Si nous voulons le suivre, il nous sauve de cette folie des grandeurs qui a toujours tourmenté les hommes. Il nous fait comprendre que la vraie grandeur n'est ni dans l'accumulation de richesses ni dans la domination, mais dans le service de nos frères. Pour le Chrétien, la gloire ne consiste pas à être connu des hommes, mais à vivre selon l'Esprit de Dieu, à accueillir son amour et à aimer à notre tour.

Comment nous sauve-t-il ? En venant partager notre vie et en acceptant d'être rejeté par ceux qui auraient dû le reconnaître. Car si nous célébrons aujourd'hui sa naissance, nous n'oublions pas que c'est sa mort et sa résurrection qui donnent tout son sens à sa mission. Les forces du mal ont voulu l'engloutir, mais n'ont pu le garder prisonnier : sa résurrection est une victoire à la manière de Dieu : elle ne détruit rien mais fait échapper à la destruction. Désormais les hommes sont invités à suivre une autre logique que celle de la domination, de l'accumulation des biens, de la vaine gloire.

Les crèches de nos églises et de nos maisons nous invitent sans paroles à cette humilité, cette frugalité qui permettraient aux hommes de vivre en paix s'ils acceptaient de partager les fruits de la terre, si le souci de procurer à chacun un travail prenait le pas sur les calculs de rentabilité, si l'ambition était de servir plutôt que de dominer. Elles sont là pour nous rappeler que ce n'est pas seulement un message qui a retenti voici deux mille ans, mais qu'aujourd'hui encore Dieu vient parmi nous. Il vient par son Esprit qui peut parler à notre cœur, il vient par nos frères qui sollicitent notre aide, il vient par ses sacrements.

Que notre eucharistie mette en nos cœurs les dispositions qui nous permettront de témoigner qu'avec le Christ, c'est vraiment une autre vie qui est offerte aux hommes, une vie qui fait la gloire de Dieu, car la gloire de Dieu c'est l'homme vivant, et la vie de l'homme c'est de voir Dieu.

J.J.F, 2013

Image : Crèche du sculpteur Ulrich Perathoner sur le site lacroix.com

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