La saison des vœux est passée, mais je formule de tout coeur celui-ci : que les événements du mois de janvier soient enfin l'occasion pour nos pays de remettre en cause la vision de l'homme proposée à notre jeunesse.
Quel idéal nous est présenté ? Un individu produit par le hasard, libre d'assouvir ses envies, conquérant sans cesse de nouveaux droits et trouvant son bonheur dans la consommation. Pour cela un seul but : la croissance du pouvoir d'achat. Toute frustration doit être évitée, et l'effort définitivement banni. C'est un véritable mensonge répété à chaque instant, et si l'on voulait prendre le contre-pied de la conception chrétienne de la vie, ou même d'une saine psychologie, on pourrait difficilement faire mieux.
En effet, la foi nous dit que l'homme est voulu par Dieu, et appelé à entrer avec lui dans une alliance en respectant les commandements. Le dogme du péché originel traduit le fait que nous ne nous orientons pas spontanément vers le Bien, et que si nous voulons réussir notre vie, nous devons renoncer à certaines envies. Bien des efforts sont nécessaires pour acquérir la liberté, mais c'est là que l'on trouve le plus de satisfactions. Surtout, l’Église affirme qu'on ne trouve pas le bonheur dans la consommation, mais dans le don de soi, car nous sommes faits pour aimer. Aimer nos frères, aimer Dieu. L'amour consiste à donner priorité à celui qu'on aime, et l'on trouve sa joie dans les efforts et les sacrifices que cela demande. Les amoureux ne diront pas le contraire, non plus que les sportifs.
Le faux idéal proposé par la société de consommation ne peut satisfaire, d'autant plus que la pauvreté en exclut beaucoup de gens. Il est bien triste que nous laissions aux islamistes le soin de le critiquer en séduisant les jeunes par un mode de vie qui n'est que la caricature d'une vie religieuse.
Si la vérité suscite l'amour des braves gens, elle est souvent insupportable à ceux qui ne veulent pas en entendre parler. Mais le mensonge appelle la haine de tous ceux qui le reconnaissent comme tel. Tant que notre société ne retrouvera pas la vérité de notre humanité, ne nous étonnons pas de subir la violence.
JJ. Fauconnet
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